Léon SAUTIER -6 Février 1924

(Jean François) Léon SAUTIER, avant dernier d’une fratrie Hagetaubinoise, a été incorporé le 9 octobre 1905 comme cavalier de 2ème classe au 15e Régiment de dragons. Après avoir vécu à San Francisco, il est rappelé à la mobilisation générale du 2 aout 1914 et incorporé au 112e Régiment d’Artillerie Lourde (hippomobile). Léon SAUTIER décède le 6 février 1924 à Hagetaubin des suites de sa maladie d’une tuberculose pulmonaire.

Biographie

 Ses parents, Pierre Sautier né le 8 janvier 1837, maison Prat et Elizabeth Larrieu, née le 7 juillet 1845 à  Mesplède, se sont  mariés le 16 octobre 1866 à Hagétaubin.

 11 enfants sont nés de ce mariage:

-Jean, né le 15 avril 1868, marié à Hagétaubin le 23 février 1914 avec Sidonie Bélair. Ecrit Sautié sur le livret militaire et acte de naissance

-Sautier Pierre, né le 4 octobre 1871. Livret militaire(écrit Sautié…) A habité à Baigts en 1905

-André, né le 10 octobre 1872. Livret militaire (écrit Sautié) Habitait Arthez  (Nhaux) en 1905

-Catherine, née le 15 février 1874. Rien de plus pour l’instant..

-Marie Françoise, née le 14 novembre 1876, mariée le 29 novembre 1914 à Paris (1er Arr) avec Narcisse Aubry; décédée le 3 décembre 1955 à Montigny sur Loing

-André, né le 23 mars 1878. Livret militaire. Résidait en 1903 à San Francisco; réformé (raccourcissement de 10 cm de la jambe droite)

-Augustine, née le 17 août 1879, décédée le 15 juillet 1955 à Sallespisse

– Amélie, née le 19 mars 1881. Rien de plus pour l’instant….

-François, né le 10 décembre 1883, décédé le14 janvier 1884

–Léon (appelé Jean-François sur l’acte de naissance et le livret militaire) , né le 27 décembre 1884…

-Angèle, née le 29 novembre 1888. Rien de plus pour l’instant…

Jean François (Léon) SAUTIER fut incorporé le 9 octobre 1905 comme cavalier de 2ème classe au 15e Régiment de dragons, envoyé dans la disponibilité le 28 octobre 1907 avec certificat de bonne conduite. Il a effectué une période au 15e Dragons du 20 juin au 12 juillet 1910.

Dispensé en 1913. Il a résidé en 1911 à San Francisco, 1245, 6e Avenue. Rappelé à la mobilisation générale du 2 août 1914. Passé au 112e RALH le 1er novembre 1915

Proposé pour la réforme avec gratification de 2e catégorie, 3e échelon par la commission de réforme de Saint Etienne du 7 janvier 1919 pour bacillose pulmonaire bilatérale avec signes d’infiltration du sommet droit et signes de condensation du sommet gauche.

Proposé pour pension temporaire de 100% par la commission de réformé de Pau du 30 septembre 1920 pour tuberculose pulmonaire cliniquement et bactériologique confirmée.

Proposé pour pension permanente de 100%  par la commission de réforme de Pau du 21 septembre 1922 pour tuberculose pulmonaire.

La guerre de Jean-François (Léon) SAUTIER.

Le 15e Régiment de dragons (Libourne), est engagé en août 1914 en Lorraine puis participe à la bataille de la Marne et à l’épisode de la course à la mer fin 1914. Avec le début de la guerre des tranchées, les régiments de cavalerie tels le 15e Dragons voient leurs activités et missions évoluer.Les cavaliers sont démontés, affectés à d’autres unités.

Ainsi, Léon SAUTIER est affecté au 112e Régiment d’Artillerie Lourde (hippomobile)

 Ce régiment n’existait pas avant la guerre. L’armée française, qui disposait avec le canon de 75 d’une arme très efficace pour une guerre de mouvement, avait un retard important sur l’Allemagne pour l’artillerie lourde (120, 150, 200 et plus)

Pendant l’année 1915, l’armée française se dotera d’unités d’artillerie lourde. L’année 1915 verra la création progressive du 112e RALH et donc le transfert (à partir du 1er novembre 1915 pour Léon SAUTIER) de soldats vers celui-ci.

Nous n’avons pas  de renseignements sur le début de détection de cette bacillose pulmonaire (tuberculose pulmonaire) notée sur le registre matricule.

L’article extrait du site suivant, cities.reseaudesvilles.fr/cities/149/documents/u1ps5qv0fm9lxj, amène quelques informations sur la tuberculose pendant la Première Guerre mondiale:

“150 000 cas avérés causent 40 000 morts. Les Poilus mal nourris, dorment mal, rarement au sec. La maladie sera souvent diagnostiquée trop tard pour ne pas être très grave. Ils reviendront de la guerre trop atteints et guériront rarement. C’est ainsi qu’on rajoute sur leur acte de décès, quelques années après la guerre, la mention marginale : « Mort pour la France ». A partir de 1916, des centres sanitaires pour tuberculeux sont créés. Les malades apprendront au moins à réduire leur contagion, en attendant le Conseil de réforme. Ce Conseil est bien sûr très sourcilleux. De quand date la maladie ? Après l’incorporation (ce qui aboutirait au versement d’une pension) ? Ou avant, et dans ce cas, au mieux on revient chez soi, sans pension, quand bien même la maladie aurait largement empiré dans les tranchées …“

Léon SAUTIER décède  le 6 février 1924 à Hagétaubin, des suites de sa maladie…