Episode 14 – Jean BACQUE

Jean Bacqué – 30 mai 1916

Jean BACQUE est né le 4 novembre 1888 dans la maison Bacqué ( appelée également Lacay ) d’Hagétaubin est l’ainé d’une fratie de 8 enfants. Incorporé en 1910 au 18eRI et envoyé en disponibilité en 1912, il sera rappelé en août 1915 lors de la mobilisation générale. Intégré au 55RI, il sera tué par l’ennemi le 30 mai 1916 aux environs d’Esnes en Argonne (Meuse)

Biographie

Jean BACQUE est né le 4 novembre 1888 dans la maison Bacqué ( appelée également Lacay ), de Bernard Bacqué, né vers 1850 à Hagétaubin et de Thérèse Geyre née à St Médard en 1871, mariés le 11 novembre 1987 à Hagétaubin.

Il est l’aîné d’une fratrie de 8 enfants, 3 garçons et 5 filles…. Les archives numérisées s’arrêtant en 1898 peut-être y a-t-il eu d’autres enfants). Son frère cadet, né le 14 janvier 1890, également prénommé Jean sera mobilisé et se mariera en septembre 1920 avec Julia PRAT

Il est cousin germain avec Marcel et Pierre DEBAIGT, également “Morts pour la France” et inscrits sur le Monument aux Morts d’Hagétaubin

Il est appelé et incorporé le 5 octobre 1910 au 18eRI, passe 1ère classe le 11 janvier 1912 et est envoyé dans la disponibilité le 25 septembre 1912. Un certificat de bonne conduite lui a été accordé.

Rappelé à la mobilisation générale le 2 août, arrivé au corps le 3 août au 18e Régiment d’infanterie de Pau. Passé au 55e RI le 20 juillet 1915.

En 1914, le 55 RI  en  casernement à Pont-Saint-Esprit et Aix-en-Provence fait partie de la  60e Brigade d’Infanterie, 30e Division d’infanterie et15e corps d’armée. À la 30e DI d’août 1914 à juin 1915 puis à la 126e Division d’Infanterie jusqu’en novembre 1918.

Tué à l’ennemi le 30 mai 1916 aux environs d’ Esnes en Argonne (Meuse). Côte 304.  Avis officiel du 27 juin 1916 n°4715 FX Déclaré “Mort pour la France”

Contexte et circonstances de sa mort

Lors du déclenchement de la bataille de Verdun, l’attaque des Allemands, le 21 février 1916, sur la rive droite de la Meuse fut contenue par les tirs de l’artillerie française située sur la rive gauche. Le 6 mars, l’infanterie allemande se lança à l’assaut des points les plus élevés tenus par les Français : la cote 304, le Mort-Homme, le Bois des corbeaux. L’ennemi subit jusqu’à 70 % de pertes. La cote 304 tomba aux mains des Allemands et ne fut reprise par les Français que le 20 août 1917.

La côte 304 fut un des points les plus ardemment  disputés du Champ de bataille de Verdun (rive gauche de la Meuse) Les combats et bombardements y furent intenses durant le mois de mai

Le texte ci-dessous est un extrait de l’Historique du 55e Régiment d’infanterie et qui relate la période durant laquelle le 55eRI fut engagé à Verdun, à la date de la mort de Jean BACQUE Le site: https://horizon14-18.eu>wa_files>RI-055 

 “… Le 19 mai, le 55e se porte par étapes successives dans la région de Verdun; Le 22 mai, il est rassemblé à Jubécourt. Le colonel Spire quitte, le 23 mai, le commandement du régiment: il est remplacé; le 26 mai, par le lieutenant-colonel Vignal. Dans les premiers jours qui suivent, le 55e est engagé par bataillon dans le secteur où la bataille fait rage. Les relèves sont extrêmement difficiles et nous coûtent des pertes sévères. L’ennemi veut à tous prix prendre Verdun; le moment est tragique, angoissant…. Le colonel Vignal prend, le 28 mai, le commandement du quartier B, qui comprend la côte 304, et le défend avec 2 bataillons du 173e quelques unités du régiment. Le 29 mai, à 16 heures, nos positions sont bombardée encore plus violemment que la veille; les Allemands déclenchent une nouvelle et vigoureuse attaque: nos troupes demandent le barrage à l’aide de fusées rouges. Les 2 Bataillons du 173e qui sont en première ligne sont attaqués successivement; deux compagnies de réserve du 55e (bataillon Félici) reçoivent la mission de renforcer les fractions de première ligne et de procéder, le cas échéant, à une contre-attaque. (…). La bataille se développe, surtout au centre du bataillon de droite, et atteint son maximum d’intensité vers 16h30. L’ennemi est vigoureusement accueilli par nos fusillades,  mitrailleuses et grenades. Il s’enfuit, laissant de nombreux cadavres sur le terrain. A partir de 17h, l’intensité du tir des batteries ennemies diminue vers les pentes ouest de la côte 304, mais augmente vers les pentes est. Pendant toute l’après-midi, le ravitaillement en munitions est particulièrement difficile. L’attaque se termine vers 19h30, après une une lutte d’artillerie d’une violence extrême. (…)  Le 30 mai, le bataillon Guiol, du 55e relève en première ligne un bataillon du 173e. Les jours qui suivent ne sont marqués par aucun fait particulièrement saillant …A partir du 4 juin au soir, le 55e est relevé, par fraction du secteur de Verdun…” Il y reviendra fin juin et juillet…

Sépultures et monuments

Le monument porte cette dédicace :
« Aux défenseurs de la cote 304, aux dix mille morts héroïques dont le sang imprégna cette terre. »

La nécropole d’Esnes-en-Argonne a été aménagée de 1920 à 1930 lors du transfert des dépouilles de soldats inhumés dans des cimetières de la rive gauche de la Meuse. Le cimetière a été rénové en 1975 .

D’une superficie de 3,4 ha, la nécropole rassemble 6 661 corps de soldats français dont 3 661 en tombes individuelles et 3 000 en deux ossuaires .

Le monument de la Cote 304 est un monument commémoratif de la Première Guerre mondiale, situé sur le territoire de la commune dEsnes-en-Argonne, dans le département de laMeuse. Ce monument de la cote 304 a été dessiné par Albert Lange et construit par souscription nationale sur son initiative.

Le monument commémoratif de la cote 304 fut érigé à l’initiative des anciens combattants des unités ayant servi sur la cote 304. Il a été inauguré le 17 juin 1934 par Philippe Pétain .

Le monument à la forme d’une haute et large colonne quadrangulaire, sorte de pyramide tronquée. Sur chaque côté du monument, le nom des différentes unités ayant combattu sur la cote 304 a été gravé.

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