Episode 19 – Joseph Pétriat – 14 ou 29 mai 1917

Biographie

Joseph est né, le 9 mars 1895 à Sault de Navailles (maison Morère) du mariage ( 3novembre 1893 à
Sault de Navailles) de Jean Pétriat, instituteur (né à Lacadée le 22 septembre 1863 et décédé à Lacq
le 5 août 1959) et de Marie-Lucie Casabonne (née le 13 mai 1872 à Sault de Navailles et décédée en
1956).
Il a une sœur, Hélène Marie Marguerite Pétriat, née à Sault le 4 mai 1898 et décédée à Jurançon en 1981. Il n’y pas d’autres frères ou sœurs connus actuellement.
Lors du Conseil de révision, il est élève maître à Lescar. Ses parents résidant à Hagétaubin, son père y
est sans doute instituteur…
Incorporé le 16/12/1914, il est arrivé au corps (88eRI) le jour même.
Il passe au 14eRI le 16/06/1915, puis au 279eRi le 13/04/1916.
Il est tué à l’ennemi le 29 mai 1917 à Vauxaillon (Aisne). Avis ministériel du 19 juin 1917.
Cette indication se trouve sur les registres matricules; elle est confirmée par la liste exhaustive des
morts du 279e RI, période du 15 avril/15 août à Vauxaillon
Sur le site “Mémoires des hommes”, il est indiqué 14 mai 1917. Sans doute une erreur…
Un secours immédiat de 150 Francs a été payé le 21 juillet 1917 à Mr Pétriat Jean, père du décédé.
Joseph PETRIAT a été blessé, avec le 14 e RI, à Saint Hubert (Argonne) le 13 août 1915 par grenades,
aux jambes, pieds et épaules droites.
Il a également été cité à l’ordre du 279e RI : “Attaché comme signaleur au PC de son régiment, dans
un endroit soumis à un bombardement incessant du 12 au 15 septembre 1916, a assuré sans abri et
avec un grand sang-froid, une liaison optique dans des conditions dangereuses.
Il a reçu la Croix de guerre avec étoile de bronze.
Joseph PETRIAT en n’y étant né et ayant passé une partie de son enfance à Sault de Navailles est
également sur le monument aux morts de cette commune.

Contexte et circonstances de sa mort


2 dates différentes sont donc indiquées pour le décès de Joseph PETRIAT
-sur les registres matricules, 29 mai 1917

-sur le certificat de décès établi par le régiment et dans la base « Mémoires des hommes », 14 mai
1917
Toujours est-il que le 279e RI était positionné dans le secteur de Vauxaillon du 15 avril au 15 août 1917. En témoigne, ci-dessous, cet extrait d’un historique du 279e RI. (Voir l’extrait de carte : toujours le secteur de Craonne et du Chemin des Dames…)
Dans le même historique, le nom de Joseph PETRIAT est recensé parmi les pertes du régiment
durant la même période à Vauxaillon.

Source: horizon14-18.eu/wa.files/RI279_Histo
” Vers le 15 Avril 1917, le régiment (faisant alors partie de la 70ème D. I.) est retiré de cette division
et du secteur qu’il occupe dans la région Parisis-Ferme. Il part au repos, et formera avec le 262ème et
308ème R. I. la 81ème division (Général PAJOLLE commandant cette division)
Dès que cette division est formée, elle est dirigée sûr le secteur Vauxaillon-Laffaux où elle relève une
division coloniale. Le secteur du régiment part de la ferme Moisy et Carrières Moisy (à droite inclus),
au Mont des Singes (à gauche exclu). Il y a à droite le 308ème R. I. qui garde le bois 160, et à gauche
le 262ème R. I. qui garde le Mont des Singes.
(…)
Le régiment a trois compagnies en ligne, de la gauche à la droite : 13ème , Lieutenant PELLOT ;
14ème , Capitaine PARROT ; 17ème , Lieutenant RICHARD ; 2ème en soutien ; 18ème à gauche ;
15ème à droite; la 19ème est au point 152-2 et au talus du chemin de fer. Le 6ème bataillon
(Commandant PEROTEL) est dans un bois et dans les carrières à l’arrière.
Le 16 Mai matin, vers 3 heures 45, les Allemands déclenchent une forte attaque sur tout le front de
la division. Sur la droite du régiment (17ème et 14ème compagnies), cette attaque échoue, mais sur
la gauche des éléments allemands qui s’étaient emparés de la position gardée par le 262ème R. I.,
réussissent à faire lâcher pied à la 13ème compagnie, font plusieurs prisonniers à cette compagnie
dont le. Lieutenant commandant qui avait son P. C. en Ire ligne.
La 15ème compagnie (Capitaine HEFTY) est chargée de contre-attaquer pour rétablir la situation. La section du Lieutenant TEILLAS chasse les boches de la position qu’ils occupaient tant sur le secteur du 279ème R. I. que sur celui du 262ème R. I. Une trentaine d’ennemis sont tués et une quinzaine sont prisonniers.
A la suite de cette attaque, le Lieutenant TEILLAS est promu Chevalier de la Légion d’Honneur et le
régiment obtient une citation à l’ordre Corps d’Armée.
C’est durant cette période, du 15 au 31 mai que Joseph PETRIAT est vraisemblablement tué…
Il n’est pas mort au cours d’une grande offensive ou d’un grand combat défensif, mais au cours de
combats quasi quotidiens qui caractérisaient cette guerre de position, la guerre de tranchées.
Le 279ème R. I. tient le secteur pendant quarante jours, il est relevé vers le 20 Juin, par la 62ème D. I.
(307ème, 278ème et 338ème R. I) et va au repos à Vauxrezis et environs …. (…) Vers le 20 Juillet, le
279ème R. I. reprend le même secteur (sauf la tranchée des Elfes qui est en possession des boches), le secteur est plus tranquille, quoique régulièrement bombardé. Il est rapidement organisé pour la défensive.
Relevé le 15 août, le 279e remonte vers le Nord, par étapes, parallèlement au front , le régiment a
perdu, durant la période où il était à Vauxaillon, 2 officiers et 32 sous-officiers et soldats.

Le chemin des Dames apparaît en rouge sur cette carte où l’on voit également la commune de Vauxaillon
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