Episode 10 – Jean DARRACQ

Jean DARRACQ – 9 mai 1915

Fils d’Arnaud et Marie Darracq, habitants d’Hagetaubin, Jean a perdu la vie lors sa 20ième année dans l’opération des Dardanelles menée avec le 7ième RI Coloniale , dans la région de la Turquie actuelle. Sa sépulture serait parmi celles des 15 000 hommes qui reposent au cimetière français de Seddul-Bahr, en Turquie.

Biographie

Insigne 7ième RI coloniale

Jean Darracq est né à Labastide-Chalosse le 14 janvier 1895. Fils d’Arnaud Darracq, né vers 1865/1870 et de Marie Capdeville, née vers 1875.

Une soeur, Marie, est née le 13 novembre 1893, mariée le 9 novembre 1913 à Gaujacq avec Dudes Jean Baptiste (1887/1872), décédée à Saint Cricq Chalosse le 18 novembre 1955. Elle a eu  2 enfants: Dudes Marthe Irène et Elie.

Lors du conseil de révision, Jean est indiqué résidant à Coublucq (64) et ses parents à Hagétaubin. Ce sont les seuls renseignements biographiques  trouvés à ce jour.

Il est incorporé le 16 décembre 1914 au 7eRI coloniale

Il fut tué à l’ennemi le 9 mai 1915 à  Sidil Bakr (en fait Seed ul Bahr) lors de l’opération des Dardanelles

Sur la base des “Morts pour la France”, il est noté que l’acte de décès a été transcrit à Bergouey (Landes)

Les problématiques pour la biographie de Jean DARRACQ sont les suivantes:

-Etoffer la biographie familiale

-Où et pourquoi une résidence à Hagétaubin ?

– Quid de Coublucq sur le livret militaire et de Bergouey sur l’acte de transcription du décès

Contexte et circonstances de sa mort

L’opération des Dardanelles est un épisode de la Première Guerre mondiale  peu connu du grand public français, à l’instar de Verdun et de la Somme en 1916 ou du Chemin de Dames de 1917…

Jean DARRACQ est un “Darda”

C’est ainsi que les “Poilus”, survivants de cet épisode du Premier conflit mondial se dénommèrent.

La bataille des Dardanelles, également appelée bataille de Gallipoli (ou campagne des Dardanelles, ou campagne de Gallipoli), est un affrontement de la Première Guerre mondiale qui opposa l’Empire ottoman aux troupes britanniques et françaises dans la péninsule de Gallipoli dans l’actuelle Turquie du 18 mars 1915 au 9 janvier 1916.

La péninsule de Gallipoli forme la partie nord du détroit des Dardanelles reliant la mer Égée à la mer de Marmara (Voir cartes de situation 1, 2 et 3 ci-dessous).

Carte – Bataille des Dardanelles

 Durant la Première Guerre mondiale, cette région était contrôlée par l’Empire ottoman alors en guerre contre les puissances alliées dont le Royaume-Uni, la France et la Russie. Pour pouvoir ravitailler cette dernière, le contrôle des Détroits était indispensable mais une tentative alliée pour traverser les Dardanelles échoua le 18 mars en raison des mines qui y avaient été posées. Pour que les dragueurs de mines puissent opérer en sécurité, il était nécessaire de réduire au silence les batteries ottomanes sur les hauteurs du détroit.

Un débarquement fut donc organisé le 25 avril au cap Helles  (Voir carte ci- dessous)et dans la baie ANZAC à l’extrémité sud de la péninsule.

La relation de la bataille des Dardanelles est tirée en grande partie de la source suivante: lhistoire.fr/dardanelles-le-traumatisme

 Engagée donc au printemps 1915, la campagne de Gallipoli reste l’un des désastres militaires les plus retentissants des armées alliées durant la Première Guerre mondiale. Destinée à obtenir le contrôle du détroit des Dardanelles et la capitulation de l’Empire ottoman, allié de l’Allemagne, elle se solde par des pertes militaires très lourdes et une retraite peu glorieuse.

D’emblée, l’opération se révèle difficile à organiser. Le détroit des Dardanelles, défendu par des dizaines de forts répartis sur les deux rives, est si étroit entre 1 km et 4 km que les navires se trouvent immédiatement à portée de l’artillerie turque. Plusieurs lignes de mines bloquent le passage.

Les hostilités commencent le 19 février 1915 par une série de bombardements, elles se poursuivent par un assaut naval le 18 mars. Plusieurs navires de guerre alliés s’engagent dans le détroit. Dans la manoeuvre, le cuirassé français Bouvet et les cuirassés britanniques Irresistible et Ocean sautent sur une rangée de mines installée par les Turcs à la faveur de la nuit. D’autres navires, touchés par des obus, sont coulés ou sévèrement endommagés. En dépit de l’intervention des dragueurs de mines, aucune des dix lignes de mines n’a été dégagée. De plus, l’offensive navale avertit les troupes ottomanes qu’un débarquement et une offensive terrestre sont imminents. L’armée turque à Gallipoli, commandée par le jeune colonel Mustafa Kemal (le futur Atatürk), a tout le temps de se préparer à l’assaut.

Cinq semaines plus tard, le 25 avril 1915, des milliers de soldats britanniques, français, australiens et néo-zélandais débarquent sur la presqu’île de Gallipoli. Pour l’Australie et la Nouvelle-Zélande, deux dominions de l’Empire britannique, il s’agit du premier engagement dans la Grande Guerre. Leurs unités, gardées distinctes des Britanniques, se composent de volontaires. Le succès du volontariat dans ces jeunes nations pourtant éloignées de l’Europe est spectaculaire. Sur une population totale de 5 millions, 330 000 Australiens partent combattre durant la Grande Guerre, aux côtés de 220 000 Néo-Zélandais. Un tel élan s’explique par la ferveur du patriotisme, le goût de l’aventure et la pression sociale.

Cinq plages désignées par les lettres S, V, W, X et Y ont été choisies à l’extrémité de la péninsule, près du cap Helles. Cependant, les Alliés ne disposent que de renseignements sommaires sur les positions les mieux défendues par les Turcs. Les forces engagées sont insuffisantes

Incapable de gravir les pentes escarpées qui dominent la côte et de progresser à l’intérieur des terres, le corps d’armée australien et néo-zélandais, désigné par l’acronyme Anzac, vit sous la menace permanente des tireurs turcs qui tiennent le terrain en surplomb. Sur la plage V, les soldats des bataillons irlandais et du Hampshire ont trouvé refuge dans un navire échoué sur le rivage. A chaque sortie, ils sont fauchés par les tirs ennemis.

Les plages se transforment bientôt en un immense charnier, dont la puanteur, rapidement insupportable, parvient jusqu’aux navires qui mouillent au large. A cause de la chaleur et des conditions d’hygiène déplorables, une épidémie de typhoïde et de dysenterie se développe. Le grand nombre de cadavres non inhumés attire des myriades de mouches. De plus, faute d’embarquement possible sur des navires-hôpitaux, les blessés ne sont plus pris en charge. La situation est tellement intolérable qu’à la mi-mai les combattants concluent une trêve de quelques heures pour enterrer leurs morts.

La récupération des blessés et cadavres en mai 1915…

Chaque tentative pour desserrer l’étau se solde par de lourdes pertes. En mai 1915, les soldats français et britanniques échouent à prendre le village de Krithia à deux reprises.

Début août, un nouveau débarquement a lieu dans la baie de Suvla (Voir carte ci-dessus), au nord de l’endroit où les Anzac ont débarqué. Dans un premier temps, trois divisions irlandaises parviennent à gagner du terrain, mais leur progression se heurte à la résistance acharnée des Turcs. Même situation pour les Australiens à Lone Pine et les Néo-Zélandais à Chunuak Bair.

Devant l’échec patent de l’opération, la décision est prise d’évacuer la presqu’île : les 18 et 19 décembre 1915 pour la baie des Anzac et celle de Suvla, les 8 et 9 janvier 1916 pour le cap Helles.

Au total, la bataille des Dardanelles a fait 46 000 morts et 86 000 blessés dans les rangs des Alliés. Elle a causé indirectement 258 000 morts de maladie

Face à un tel désastre, chaque pays belligérant met en place une mémoire spécifique de la bataille. En France, le souvenir des Dardanelles, où 23 000 soldats français ont pourtant été tués ou blessés, est éclipsé par les grands affrontements du front occidental, comme les batailles de Verdun ou de la Somme en 1916. Les combattants de l’armée d’Orient souffrent de ce qu’ils tiennent pour de l’ingratitude.

La connaissance de cet épisode peut être compléter par la lecture de l’article suivant: Les Dardas, ces poilus tombés dans le “cul de sac de la mort”. www.france24.com

Cimetière français de Seddul-Bah

 Le cimetière français de Seddul-Bahr, en Turquie, a été inauguré en 1930. Il y en avait quatre à l’origine, avant que tous les corps ne soient rassemblés à cet endroit.

Il regroupe les restes d’environs 15 000 hommes. Parmi eux, seuls 2 340 ont pu être identifiés.

Peut-être y a-t-il la sépulture de Jean DARRACQ ?

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