Episode 25 – Marcel DEBAIGT – 5 Octobre 1918

Biographie
Marcel DEBAIGT est le frère de Pierre DEBAIGT (Voir article 4). Ce sont les 5ème et 6ème nés d’une
fratrie de 7 enfants.
Leurs parents, Jean Debaigt et Jeanne Bacqué se sont mariés le 10 juillet 1882 à 29 et 28 ans.
Jean Debaigt est dit “Barraqué” et métayer, sans doute à Carrère tout d’abord, où sont nés les 2
aînés, puis à Jayne où est né le 3ème, et enfin au Barthé où sont nés les 4ème, 5ème et 6ème. Il n’est
pas indiqué où est née la 7ème.
Marcel et Pierre sont donc nés au Barthé.
Ils sont cousins germains avec Jean BACQUE (Voir article 14) également tué à la guerre.
Marcel est né le 29 septembre 1890 au Barthé.
Il a émigré jeune aux Etats-Unis. Il était absent au conseil de révision, manquant à l’appel le 10
octobre 1911, déclaré donc insoumis le 4 mai 1912. Il était affecté au 12e RI.
Rappelé à la mobilisation et convoqué le 9 juillet 1917. Absent, il est déclaré insoumis en temps de
guerre.
Marcel DEBAIGT, en fait aux Etats-Unis, s’est engagé dans l’armée américaine. Il a été affecté au 58th
Infantry Regiment, faisant partie de la IVe Division d’infanterie
Il est mort le 5 octobre 1918 en Argonne


Contexte et circonstances de sa mort
Contexte général

Dans le cadre de l’engagement américain, l’interlocuteur du général  Pershing (commandant les Forces américaines) est le général Pétain, commandant en chef les armées françaises du Nord et du Nord-Est. Pétain est l’homme qui a organisé la défense de Verdun, il connaît parfaitement ce
secteur. Pour dégager Verdun et reprendre l’initiative il sait qu’il faut réduire le saillant de Saint-
Mihiel et faire sauter le verrou allemand de l’Argonne. Il sait aussi, mieux que quiconque, que
l’armée française est épuisée et qu’elle n’a plus les moyens humains et matériels de lancer ces offensives.
Du 12 septembre 1918 au 15 septembre 1918, a lieu la première grande offensive de l’AEF (American
Expeditionnary Force) avec l’aide des Français. Engageant quatre corps d’armée dont un Français et trois de la première armée américaine, elle a pour but la reprise du saillant de Saint-Mihiel. Le 14
septembre 1918, les Américains sont à Fresnes-en-Woëvre : les Éparges ne sont plus aux mains des
Allemands qui perdirent en moins de deux jours tout le terrain conquis en septembre 1914 ainsi que
13 200 prisonniers et 460 canons

Dix jours plus tard, 500 000 Américains, 100 000 Français, 2 780 pièces d’artillerie, 380 chars et 840 avions s’engagent dans l’offensive Meuse-Argonne

Fin septembre 1918, se rendant compte de la nécessaire liaison à établir entre les zones de combats de Champagne et de Meuse, les combattants s’engagent dans la forêt d’Argonne, notamment sur la route de la Haute Chevauchée. Les Allemands ont pour objectif de forcer le passage en Argonne pour atteindre l’axe Châlons – Verdun et la voie ferrée Sainte-Menehould – Verdun afin d’encercler Verdun et de désorganiser la logistique française.

Malgré de lourdes pertes du 26 septembre au 10 novembre, l’offensive rejette l’armée allemande au nord du département de la Meuse. Cet engagement massif de près d’un million d’Américains livrant leur première grande bataille hors de leur pays passant en Meuse, accélère la fin de la guerre.

Pendant les sept semaines que dura le combat, 1,2 million de soldats américains se battirent dans la forêt d’Argonne et ses environs, afin de repousser les quelque 450 000 soldats allemands présents dans la région de Verdun.

L’effet de cette bataille coordonnée des Alliés fut tel qu’il fut l’une des causes de la débâcle allemande et de la signature de l’armistice, le 11 novembre 1918.

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Remerciements allégoriques des Etats-Unis à Marcel Debaigt.

Traduction : – en haut de l’image, « Columbia donne à son fils la distinction de la nouvelle chevalerie de l’humanité »

                        -en bas de l’image, « Marcel Debaigt, 58e Régiment d’Infanterie a servi avec honneur durant la guerre mondiale et est mort au service de son pays »

Le récit suivant est celui d’un aumônier catholique américain à qui la famille de Marcel DEBAIGT avait écrit par l’entremise du prêtre d’Hagétaubin , et sans doute, de la hiérarchie religieuse, pour avoir des renseignements sur les circonstances de sa mort. La carte, à la suite du texte, permet de localiser certains lieux cités…

                                                                       

Marcel DEBAIGT a été enterré tout d’abord au cimetière américain de Brieulles sur Meuse, puis transféré,  au cimetière américain de l’Argonne à Romagne sous Montfaucon (Meuse), inauguré le 30 mai 1937, dans le  Carré A, Rangée 44, Tombe 7

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