Episode 22 – Célestin LARISSON

Célestin LARISSON- 14 juin 1918

Biographie

Célestin Larisson est né le 18 octobre 1896 dans la maison Mialocq, de Pierre Larisson, né à Castelner, le 17 décembre 1855 et de Félicie Darmana née à Mialocq le 26 octobre 1858 et mariés le 29 janvier 1880.

Un frère aîné, né le 18 septembre 1880

Pas d’enfants recensés entre 1880 et 1896 !!!!!  Peut-être une résidence hors d’Hagétaubin ?

Incorporé le 28 août 1916 au 144e RI. Passé au 18eRI le 10 février 1917

Passé au 173eRI le 6 septembre 1917. Tué à l’ennemi le 14 juin 1918 Margny sur Matz (Oise). Avis ministériel du 25 juillet 1918 n° 27380 EP

Contexte et circonstances de la mort

La bataille du Matz également appelée opération Gneisenau par les Allemands et bataille de Montdidier-Noyon par les Américains, s’est déroulée du 5 au 13 juin 1918 le long du Matz durant la Première Guerre mondiale, dans le cadre plus général de l’offensive allemande du printemps, aussi nommée bataille du Kaiser (Kaiserschlacht), ou offensive de Ludendorff, visant à réunir les deux saillants de Compiègne, qui sera suivie d’une contre-attaque française.

Le texte suivant suivant intitulé “La bataille de Compiègne”  est un extrait du site:  tableaudhonneur.free.fr/173eRI

Surligné en jaune, le moment probable où Célestin LARISSON est décédé

“Embarquant en chemin de fer le 4 juin à Pont-Saint-Vincent et à Ludres, il débarque le 5 à Pont-Sainte-Maxence, puis, enlevé en camions le 6, il est le 7 à Villers-sous-Coudun à la disposition de la IIIe armée. Il stationne le 8 dans cette localité. Le 9 juin la IIIe armée est violemment attaquée; le Boche cherche à s’ouvrir la route de Compiègne. Toute la région est soumise au tir des pièces à longue portée. C’est au milieu de la poussière, de la fumée, des rafales de gaz, que le régiment alerté se porte en avant de Matz au secours des unités de la 125e division, dominées, écrasées par la violence de l’attaque. Le Matz est franchi; le régiment, comme sur la place d’exercice, se déploie au milieu des blés sur le plateau de Margny-sur-Matz et marche vers Bourmont et Bayencourt. L’ennemi a déjà occupé ces villages en forces. L’arrivée du régiment sur ce plateau découvert est tôt signalée par l’aviation ennemie et l’artillerie allemande l’arrose en tous sens. De notre côté, on voit à l’œil nu l’infiltration de groupes allemands avec mitraillettes et mitrailleuses. A 11 heures, un combat d’infanterie d’une violence inouïe s’engage; les mitrailleuses font rage des deux côtés. La poussée devient de plus en plus forte. Le feu d’artillerie augmente d’intensité. Notre ligne demeure inébranlable. Couchés, nos mitrailleurs et nos fusiliers font de la bonne besogne. Cette résistance paraît surprendre le Boche qui hésite puis se terre. Jusqu’à 19 heures, les bataillons tiendront là où ils ont reçu mission de tenir. Sur un ordre du colonel commandant l’infanterie de la 125e division, le combat est rompu. La défense est reportée sur la hauteur au sud de Matz et de Marquéglise, dite « bois de la Montagne et de Marquéglise ». L’ennemi paraît essoufflé; il ne poursuit pas; le mouvement des unités du I73e s’opère dans le plus grand calme. Au matin du juin, les Allemands tentent de déboucher de Marquéglise. Mais, pris sous le feu de nos mitrailleuses, ils refluent en désordre. Cinq fois ils renouvellent, mais en vain, leur tentative. Leur effort se porte alors sur les corps qui tiennent les positions à notre droite et à notre gauche. A 15 heures, débordé aux ailes, presque encerclé, le 173e rompt le combat, se reporte à un kilomètre en arrière et vient s’établir le long de la voie ferrée : Antheuil – Villers-sous-Coudun, sa gauche au village d’Antheuil, sa droite à proximité du lieu dit « Le Zoel ». C’est sur cette position que va se jouer la dernière partie de cette offensive. C’est là que le 6e grenadiers de la Garde viendra se heurter à ceux qui ont reçu pour mission de barrer la route de Compiègne. Mais les joyeux « feldgrau », dans les poches desquels sera trouvé l’ordre que leur avait donné leur empereur de coucher à Compiègne le 9 juin au soir, ne passeront pas. Les pertes subies par le régiment sont importantes : il est renforcé par un bataillon du 6e régiment d’infanterie. A la faveur des haies, des blés hauts et nombreux dans cette région, protégé par le bois de la Montagne, l’ennemi tente, par infiltration, de déboucher de la lisière sud du village de Vignemont; mais il ne peut atteindre son but.Le 11 juin à 14 heures, il essaye, protégé par un tir extrêmement violent d’artillerie lourde et de mines, d’occuper la voie ferrée. Cette attaque en forces n’a aucun succès. Les unités lancées à l’assaut se replient sous notre barrage, décimées et poursuivies par nos tirs d’infanterie.

Les 12 et 13 juin, l’ennemi ne se livre à aucune attaque d’infanterie. Dans la nuit du 13 au 14, à partir de 22 heures, le tir d’artillerie devient de plus en plus nourri. Les obus à gaz tombent partout dans la région; les routes sont soumises à un tir d’interdiction très serré. Ce tir sera ininterrompu jusqu’à 3 heures, le 14. A 3 heures précises, les minnens tombent en abondance; des obus éclairants et des obus fumigènes sont lancés par l’ennemi dont l’attaque se déclenche. Les grenadiers du 6e régiment, protégés par un barrage roulant intense qu’accompagne un tir très nourri de 150 et de 210, tentent d’aborder nos avant-postes. Mais ils ne peuvent y parvenir. Les soldats du I73e, debout ou à genoux sur la voie ferrée, couchent à terre les assaillants qui ont eu l’imprudence de croire que toute force de résistance était épuisée chez nous. Ce fut la dernière des attaques menées sur ce front.

Ce fut l’arrêt de la marche « nach Compiègne ». Jusqu’au 5 juillet le I73e R. I. tiendra sur ces positions qu’il créera, organisera et renforcera; aucune action ne sera menée de part ni d’autre. L’ordre est de tenir coûte que coûte ce couloir de l’Arronde. Le 6 juillet, relevé par le 5e régiment de tirailleurs, le 173e va au repos dans la région de Sarron – Pont-Sainte-Maxence – Sarron – Haudaucourt – Bazincourt, en réserve du G. A. R.; il y stationnera jusqu’au I2 juillet inclus.

 Ainsi, Célestin LARISSON est mort durant les dernières heures de la bataille de Compiègne.

                                                      

Drapeau du 173e RI

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